Un peu d'histoire

Quelques généralités du Néolithique au début du 20ème siècle
De nombreux objets ont été découverts sur Primarette et ses alentours :
– Hache polie verte datant du Néolithique (- 3000 ans av JC)
– Débris de haches datant de l’âge de bronze (- 1700 ans av JC)
– Pièces de monnaies l’âge de fer (- 700 ans av JC)
Nous devons aux Romains l’aménagement des routes et peut être le nom de Primarette à « Premier arrêt » (hypothèse que bon nombre d’habitants se plaisent à raconter).
En l’an 1326 apparaît la famille du Louvier qui vit dans une maison forte (emplacement actuel du château). Henriette de Luzy hérite du domaine en 1802.
À partir de l’année 1672, les loups font leur apparition dans le pays de Primarette et plusieurs enfants et adultes furent dévorés.
Durant de nombreuses années, Primarette connaîtra le froid, la disette, la maladie comme la petite vérole en 1753 et la peste.
Avant 1794, notre commune était une paroisse de 101 citoyens actifs. Rattachée à Montseveroux en 1790, Primarette vit en communauté avec Saint Julien de L’Herms de 1801 à 1844.
En 1846, Primarette, alors riche de 825 habitants, possédait une église (démolie en 1895) et un presbytère.
L’église actuelle a été construite à côté de l’ancienne.
A cette époque, on trouvait de nombreux métiers à Primarette : galochier, meunier, tailleur de pierres, couturière, cabaretier, tailleur d’habits, maréchal-ferrant, charron, cordonnier, maçon, cantonnier, jardinier, forgeron, instituteurs, sage-femme, tuilier …

Des années 40 à nos jours
Dans les années 40, Primarette comptait une boulangerie qui faisait aussi office de café et de loueur de chambres.
Après guerre, de nombreux commerces existaient dont une mercerie tenue par Emilie Carcel et trois cafés tenus par Messieurs Carcel, Bardin et Rebut qui faisaient aussi épicerie, bureau de tabac et qui distribuaient des acquits pour le transport du vin et de l’eau de vie.
De nombreux artisans travaillaient sur la commune, comme des couturières  Mmes Jury, Rigoudy, Desgranges), un électricien (Alfred Bardin), un charron (A. Rostaing), trois
maçons (Paul et Louis Rousset, Arsène Bardin), un bourrelier et fabricant de sacoches pour vélo (E. Sarrazin), un fabriquant de corbillards (J. Reynas).
Plusieurs personnes effectuaient des travaux pour la commune, comme garde champêtre (Maxime Peyron), cantonnier (M. Marchand) et fossoyeur (Julien Chambard).
Il existait aussi des métiers comme coquetier (Emile Mandran), ramasseur de lait (Georges Faure et Gaston Durand). Joseph Lantheaume faisait office de vétérinaire
quand les agriculteurs avaient des problèmes avec leurs animaux.
Les marchands ambulants passaient une fois par an pour étamer les cuillères et des rempailleurs de chaises s’installaient l’année complète. Un alambic restait une
semaine pour produire l’eau de vie.
A l’époque, chaque primarettois savait réaliser des paniers.
Il existait beaucoup de fermiers, quatre appartenaient au château.
M. Plissonnier, négociant en vin, possédait 12 ha de vigne. Des caves très importantes existaient au lieu dit « les caves » (à l’entrée du village).
Après la guerre, certaines de ces activités ont disparu.
Au début des années 1950, 101 fermes de petite structure (10 à 15 ha) existaient sur Primarette.
On élevait des vaches laitières et cultivait des céréales.
Sept fermes plantaient du tabac et toutes possédaient quelques chèvres.
A l’époque, on travaillait à la ferme de génération en génération. Peu d’enfants d’agriculteurs continuaient leurs études après le certificat d’étude (14 ans).
Les enfants partaient travailler ailleurs pour apprendre un métier mais en général l’aîné des garçons restait à la ferme.

Les terres étaient travaillées avec des bœufs ou des chevaux et on y semait du blé, de l’orge, du seigle, de l’avoine, du sorgho et aussi du blé noir (sarrasin) pour les
poules.
Le blé était semé à la volée, à l’aide d’un semoir à main, à raison de 100 kg la stéré  (mesure agraire de l’époque qui valait 37 a 68 ca à la plaine et 50 a aux coteaux).
Le rendement variait de 10 à 20 balles à l’ha (1 balle = 100 kg).
Le blé servait à la consommation humaine. Mené au moulin Coquaz pour en faire de la farine, il était mis ensuite dans des sacs en toile : 100 kg de blé donnaient 70 kg de farine. L’écorce du blé appelée son était réservée aux animaux de même que l’orge, l’avoine et le seigle.
Au fur et à mesure que les rendements ont progressé, le blé se vendait dans des sacs en jute à la coopérative agricole dauphinoise à Beaurepaire.
Le maïs se semait au printemps à la main, dans des rangées tracées par un traçoir tiré par des animaux. Les rangées recouvertes avec les pieds étaient piochées à l’aide d’un piochon.
Les pommes de terre avaient une part  importante dans l’alimentation humaine et étaient aussi utilisées pour les animaux.
Les céréales étaient ramassées à la moissonneuse-lieuse en juillet, cette machine coupait la tige et les mettait en gerbe (liage).
Les gerbes étaient ensuite chargées sur des charrettes (remorques avec des roues en bois) et déchargées à la ferme pour faire un gerbier.
Puis elles étaient battues par la batteuse en septembre, grosse machine formée de deux éléments actionnés par un tracteur puissant (semi-diesel).
Les vaches étaient traites à la main jusqu’aux années 60 dans un seau en fer appelé seille.
Le trayeur était assis sur un tabouret en bois à trois pieds.
La production journalière allait de 10 à 120 litres de lait. Ce lait était mis dans des bidons de 20 à 30 litres, ramassé ensuite par le laitier dans une charrette, puis
emmené par un camion à la laiterie à Beaurepaire (située vers la gare) pour faire du beurre, des fromages ou pour être revendu tel quel aux consommateurs.
Aujourd’hui, il reste sur Primarette une vingtaine d’exploitations dont plusieurs en double activité (personnes travaillant à l’extérieur).
La surface varie de 40 ha à 120 ha et on trouve des élevages de bovins viande, un de vaches laitières et un élevage caprins.
La trayeuse électrique a remplacé la traite manuelle : avant il s’agissait de pot trayeur (1 ou 2 pots).
Aujourd’hui, il s’agit de salle de traite avec transfert possédant 10 postes voire plus.
La production journalière est passée de 1000 à 2000 litres par jour.

On cultive toujours de l’orge, du blé, du colza, du tournesol, du maïs et du sorgho mais le tabac a disparu.
Depuis les années 50, les tracteurs ont  remplacé les tractions animales. Tout d’abord fonctionnant à l’essence avec une puissance de 30 CV, ils fonctionnent au diesel depuis les années 60 avec une puissance qui peut atteindre aujourd’hui plus de 100 CV.
Les labours étaient réalisés avec des monosocs alors qu’aujourd’hui ils s’effectuent avec des 4 ou 5 socs.
La moissonneuse – lieuse a cédé sa place à la moissonneuse – batteuse.

Au début le grain tombait dans des sacs en jute, aujourd’hui il tombe directement dans des bennes en vrac pour être livré au silo. La largeur de coupe, initialement de 2 à 3 m, est passée à 6 m.

Hache en pierre Roche verte, tranchant poli, Néolithique Collection personnelle
Hache en bronze de Primarette Fragment de hache à léger rebord à tranchant arrondi, rebords probablement martelé sur une hache plate
Ancien commerce situé dans le village
Entrée Sud du Village - Actuellement le restaurant "Chez Lucas"
Lieuse tirée par des chevaux
Gerbier, 1951
Vaches laitières de races Montbéliarde et Prim'Holstein
Chèvres de races Alpine chamoisée
Salle de traite automatisée
Moissonneuse batteuse, années 50
Moissonneuse batteuse, années 2000

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